
TOPONYMIE / Champagne / Les Riceys
LES RICEYS
Issu du livre de Philippe Brun « Voyage dans l’origine des noms de lieux et de rivières du département de l’Aube » – 1300 Etymologie aux éditions de la Maison du Boulanger
IDENTIFICATION
Groupement communal de trois villages : Ricey-Haut, Ricey-Haute-Rive, Ricey-Bas.
MENTIONS ANCIENNES
VIe, VIIe : Riciaco (monnaie mérovingienne)
895 – 911 : ipse mansus et illa ecclesia et illae res in pago Lastcense, in Reciaco ; Reclaium in pago Latcinse (chartes de Léotherie puis d’Ingora, sœurs d’Ebbon comte de Tonnerre, in Ch. Lalore, Reclacus, Les Riceys, 1872).
ANALOGIES
Peu nombreuses : Recy 51, Ritzig, lieu-dit à Dalheim (Luxembourg), ancien Ricciaco ; peut-être Réguincourt (ancien nom de St-Léger-s/-s B., 10).
Mais Recey s/Ource 21 aurait une autre étymologie.
ÉTYMOLOGIE
Fo.H. : RICCIAC
de RICCIACU(M), n. d’h., latin d’origine gauloise, mais d’étymologie inconnue, peut-être issue du gaulois RIKS, dérivé de la racine RIG- signifiant « puissant, roi », et du suffixe locatif latin d’origine gauloise *-AC-.
HYPOTHÈSE HISTORIQUE
Nombreux vestiges d’habitats gallo-romains, dont une villa, et de nécropoles avec sarcophages ; découvertes de monnaies gauloises et romaines.
Vaste domaine gallo-romain sur les bords de la Laignes*, proche de la voie gauloise Auxerre-Toul, fondé ou possédé par Riccius entre les Ier et Ve s., mais peut-être antérieurement dès le IIIe av. J.-C., où désignait-il aussi un « puissant domaine » ou le « domaine du roi » ? Le centre du domaine était situé à Ricey-Bas.
Ensuite, trois villages médiévaux, d’abord en aval Ricey-Bas avec château, église paroissiale et prieuré bénédictin de Faux (voir ce nom); en amont Ricey-Haut, puis un village intermédiaire Hauterive (voir ce nom); les trois villages furent réunis en 1790 en une seule cne dénommée Les Riceys.
HAUTERIVE
IDENTIFICATION
Un des villages constituant la cne des Riceys*.
MENTIONS ANCIENNES
VIIe : Alta Ripa (in Diplomata, chartae…, recueil de J.M. Pardessus 1843/49, mais localisation incertaine).
VIIIe : Mitan (DT, mais mention douteuse, in Guenin et Roy, Statistique du canton des Riceys, 1852).
Entre 1076-1148 : Volfard de Alta Ripa (Ros.).
XVIe : Royeum medium
1659 : Abbé Jean Vigner, marquis d’Hauterive
1679 : Moyen Rissez
ANALOGIES
Multiples.
ÉTYMOLOGIE
Des latins ALT(A), adjectif féminin « haute, élevée » et plutôt ici « profonde » et RIP(A), appellatif désignant la « bande de terre bordant un cours d’eau ». L’ensemble ayant donné le franc. haute rive.
L’autre ancien toponyme est un vieux champenois, mitan, de l’adjectif latin MEDIAN(US,-a,-um) signifiant « moyen, du milieu, intermédiaire ».
HYPOTHÈSE HISTORIQUE
Probablement dès l’époque gallo-romaine, lieu remarqué pour la profondeur des berges de la Laignes*, de situation intermédiaire entre Ricey-Haut et Ricey-Bas, puis village du Haut-Moyen-Âge, antérieur au VIIIe s.
FAUX (le)
IDENTIFICATION
Ancien nom d’un quartier de Ricey*-Bas, à l’est, dans l’île formée par les deux bras de la Laignes*.
LES RICEYS
IDENTIFICATION
Groupement communal de trois villages : Ricey-Haut, Ricey-Haute-Rive, Ricey-Bas.
MENTIONS ANCIENNES
VIe, VIIe : Riciaco (monnaie mérovingienne)
895 – 911 : ipse mansus et illa ecclesia et illae res in pago Lastcense, in Reciaco ; Reclaium in pago Latcinse (chartes de Léotherie puis d’Ingora, sœurs d’Ebbon comte de Tonnerre, in Ch. Lalore, Reclacus, Les Riceys, 1872).
ANALOGIES
Peu nombreuses : Recy 51, Ritzig, lieu-dit à Dalheim (Luxembourg), ancien Ricciaco ; peut-être Réguincourt (ancien nom de St-Léger-s/-s B., 10).
Mais Recey s/Ource 21 aurait une autre étymologie.
ÉTYMOLOGIE
Fo.H. : RICCIAC
de RICCIACU(M), n. d’h., latin d’origine gauloise, mais d’étymologie inconnue, peut-être issue du gaulois RIKS, dérivé de la racine RIG- signifiant « puissant, roi », et du suffixe locatif latin d’origine gauloise *-AC-.
HYPOTHÈSE HISTORIQUE
Nombreux vestiges d’habitats gallo-romains, dont une villa, et de nécropoles avec sarcophages ; découvertes de monnaies gauloises et romaines.
Vaste domaine gallo-romain sur les bords de la Laignes*, proche de la voie gauloise Auxerre-Toul, fondé ou possédé par Riccius entre les Ier et Ve s., mais peut-être antérieurement dès le IIIe av. J.-C., où désignait-il aussi un « puissant domaine » ou le « domaine du roi » ? Le centre du domaine était situé à Ricey-Bas.
MENTIONS ANCIENNES
1175 : Domus Sanctae Mariae de Fosco (DT)
1176 : Sancta Maria de Fisco
1208 : Domina de Fisco
1364 : Nostre-Dame-du-Faulch
XVIIe : Prieuré de l’Isle en Ricei ; Prieuré du Faux, dit Saint Antoine
ANALOGIES
Lafauche 52, Fesches 25 et 90, Fesques 76, (Nogent-le-Phaye 28, Fescamps 80, Ficheux 62, (Vic-le-Fesq 30, Feissal 04 ;
voir aussi Faux* 10 qui est d’une autre étymologie.
ÉTYMOLOGIE
Fo.H. FISC, du latin tardif FISC(US), signifiant « bien foncier appartenant au roi ou à une institution ecclésiastique », primitivement « corbeille ou panier pour recevoir de l’argent », puis « trésor impérial », ayant donné le franç. fisc, au sens de « finances publiques, administration des impôts ».
Après diphtongaison de la voyelle I, attraction paronymique de fau, vieux champenois signifiant « hêtre », du latin FAG(US), et aussi, malgré le genre féminin, de faulx, faulche, anciennes formes de « faux », instrument agricole et surface qu’un homme pouvait faucher en un jour, du radical latin FALC-
HYPOTHÈSE HISTORIQUE
Bien foncier entre deux bras de la Laignes, donné en 695 par Léotherie, sœur de St Ebbon comte de Tonnerre (89) et archevêque de Sens (89), à l’abbaye bénédictine St-Pierre-le-Vif de Sens, qui établit ensuite, peut-être dès le début du VIIIe, un prieuré dédié à Ste Marie.
Aujourd’hui disparu, le prieuré, sous le vocable de St Antoine, avait été transféré vers 1635 sur la rive droite de la Laignes où subsiste encore la chapelle St-Antoine.