Outre le prix du jardinier à Laurent Gourbi de Gyé-sur-Seine, une autre commune du Barséquanais figure au palmarès 2025 des Villes et villages fleuris de Champagne-Ardenne : Les Riceys. Un prix de mise en valeur de l’environnement a été décerné à ce village viticole – le plus grand terroir de l’AOC Champagne – également Petite cité de caractère. Élus, employés communaux et habitants peuvent en être fiers.

La commune des Riceys est notamment bien connue pour la qualité de son bâti, sa densité d’éléments du patrimoine classés, ses breuvages bien entendu. Dotée de trois fleurs, elle l’est également pour son fleurissement. Depuis le début du mandat, Laurent Noirot, le Maire, et ses collègues n’ont eu de cesse de vouloir soigner le cadre de vie et la propreté. Une brigade verte avec quatre gardes particuliers assermentés, été installée. L’équipe des employés communaux a été renforcée pour être aujourd’hui de cinq personnes : Sylvain le responsable des services techniques, et Céline, son adjointe, Franck, Bruno et Louis.

Un point régulier est effectué avec l’adjoint au maire, Alexandre Aubry. « De plus en plus, nous faisons l’acquisition de matériel pour leur faciliter la tâche », pointe ce dernier. « On peut insister sur la bonne synergie entre toutes les parties », renchérit Alexandre Aubry qui souligne que chacun est attentif aux remarques des habitants, en général satisfaites rapidement.

Lors de son passage, le jury de fleurissement a apprécié beaucoup de choses dans la démarche environnementale, à commencer par le dossier de présentation réalisé par l’élue Christelle Schweitzer. « Un gros travail a été réalisé sur les massifs avec pas mal de nouveaux et le réaménagement d’anciens », reprend Alexandre Aubry. « Nous privilégions les plantes qui restent à l’année, qui consomment un peu moins d’eau et demandent moins d’entretien. Nous tenons compte du sol, du climat, etc. » , assure Sylvain Guinot qui explique que tout ce qui peut être récupéré l’est, pour le paillage par exemple ou autres, et que les tontes sont raisonnées. « Nous récupérons les fleurs jetées du cimetière et la terre ainsi que les feuilles. Nous les assemblons pour de futures plantations », signale encore Céline Hampe.

Les plantations d’arbres fruitiers sont privilégiées auprès des aires de jeux ; les tontes épargnent les orchidées sauvages ; un îlot de fraîcheur a été créé dans la cour de l’école ; le zéro phyto ; le désherbage à la main ou avec un rotofil, etc. sont quelques autres exemples de gestes environnementaux réalisés.

Un programme a été engagé déjà sur cinq ans – mais plus raisonnablement sur dix ans – dans les cimetières pour « laisser l’herbe repousser et les graines se ressemer naturellement ». Une tonte hebdomadaire est effectuée dans un des trois cimetières à tour de rôle. Un panneau explique au visiteur la démarche. « Un boulot de fou », commente Alexandre Aubry, alors que les employés doivent aussi effectuer divers travaux dans les bâtiments communaux, veiller à leur propreté, entretenir le mobilier urbain, les équipements sportifs, la station d’épuration et réaliser des décors de Noël ou pour d’autres fêtes. « Ils sont polyvalents et ont beaucoup d’imagination », tient à souligner Laurent Noirot.

Les efforts vont se poursuivre pour l’équipe et la commune vise la quatrième fleur. Une marche importante est à franchir, mais tous ont l’envie et la volonté. Dans cet objectif, les employés communaux entendent notamment tenir compte des conseils du jury pour améliorer le cadre de vie et mettre leur savoir-faire au service des Riceys. « Notre commune a beaucoup de charme, mais le travail est complexe en particulier du fait du linéaire et de la configuration du village », conclut Laurent Noirot, saluant, comme Alexandre Aubry d’ailleurs, le travail de chacun.